Alors que les prévisions sur le vieillissement de la population française font état d’une augmentation de 10 millions de personnes de plus de 60 ans dès 2060, le financement de la dépendance est plus que jamais au cœur de toutes les préoccupations.
Jeudi 12 avril, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a évoqué des pistes de réflexion, dont notamment une deuxième journée de solidarité afin de financer la dépendance des personnes âgées et des personnes porteuses de handicap.
Une deuxième journée de solidarité, piste privilégiée par le gouvernement ?
Alors qu’Agnès Buzyn indiquait à propos de cette piste qu’elle souhaitait « qu’il y ait un débat sociétal », le Président de la République Emmanuel Macron a quant à lui expliqué dimanche 15 avril lors de son interview télévisé qu’il jugeait cette proposition « intéressante ».
La première journée travaillée non payée avait été instaurée après la canicule de 2003 et mise en place dès juin 2004 par l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. 15 000 personnes âgées dépendantes avaient trouvé la mort au cours de l’été 2003, révélant les dysfonctionnements profonds de la prise en charge de ces personnes fragiles et donc de la dépendance. En 2017, cette journée travaillée non payée avait rapporté environ 2,4 milliards d’euros.
A ce jour, il faudrait trouver beaucoup plus, c’est-à-dire 8 milliards d’euros selon le député LREM Olivier Véran, spécialiste des questions de santé. En 2014, les dépenses liées à la dépendance avoisinaient les 30 milliards d’euros dont trois quarts avaient été pris en charge par l’Etat.
D’autres propositions pour financer la dépendance
Alors qu’Agnès Firmin Le Bodo, députée Union des Démocrates et des Indépendants de Seine-Maritime avait déclaré lors de la proposition de congés rémunérés des aidants que « L’Etat ne pouvait plus financer à lui seul la prise en charge de la dépendance », d’autres pistes pourraient être étudiées.
- L’assurance dépendance : les assurances dépendance permettent de cotiser afin de bénéficier, en cas de perte d’autonomie, d’une rente à vie ou d’un capital pour faire face aux dépenses nouvelles. La rendre obligatoire est l’une des idées du gouvernement bien que la ministre n’y soit « pas favorable ».
- La Sécurité sociale: la ministre Agnès Buzyn a avancé une autre piste, « mélanger la partie dépendance et la partie soins dans une seule enveloppe », au lieu des « enveloppes séparées » financées respectivement par les départements et la Sécurité sociale.
- Une cotisation annuelle : en Wallonie, chaque résident de plus de 26 ans doit s’acquitter tous les ans d’une cotisation de 50 euros. Les sommes récoltées servent à deux choses : allouer un nombre d’heures de prestation à domicile pour chaque personne en perte d’autonomie et une allocation forfaitaire. Le gouvernement français n’a pas indiqué que cela était une piste étudiée à l’heure actuelle mais cette mesure donne à réfléchir.
Le chantier du financement de la dépendance étant l’une des priorités de Mme Buzyn, les premières annonces devraient se faire rapidement. En attendant, découvrez l’assurance dépendance SPB Family.