Comme dans la majorité des pays développés, le vieillissement de la population devient un enjeu de plus en plus important aux États-Unis. On estime en effet, qu’en 2050, un Américain sur cinq sera une personne âgée.
Ces Américains bénéficient majoritairement d’une retraite modeste qui, pour la plupart, ne leur permet pas de maintenir un niveau de vie équivalent à celui qu’ils avaient en travaillant. Ainsi, 70 % des plus de 65 ans ont un niveau de revenu inférieur au niveau médian et 14.6 % d’entre eux vivent même sous le seuil de pauvreté (contre moins de 4 % en France).
La plupart continuent, de ce fait, à travailler au-delà de 65 ans. Cela leur permet de s’assurer un meilleur niveau de vie, mais aussi d’affronter le regard de la société pour qui la vie active reste primordiale et l’âge synonyme de déclin. Malheureusement, travailler est parfois inaccessible à ceux qui sont en mauvaise santé, principalement les plus pauvres, qui doivent se contenter de leur retraite et compter sur leur épargne.
L’évaluation de la dépendance
De nombreux modèles existent pour quantifier la perte d’autonomie. Si la France a choisi de se baser principalement sur l’AGGIR, les États-Unis privilégient le RAI (ou méthode d’évaluation du résident). Cette méthode se construit en deux volets en fonction de la situation du patient (à domicile ou en établissement).
Elle consiste à évaluer la situation fonctionnelle, physique, psychique, sociale et environnementale de la personne. Sont ainsi étudiés :
- les capacités cognitives ;
- les capacités de communication et d’audition ;
- l’état de santé global ;
- la vision ;
- l’état nutritionnel du patient ;
- l’humeur et le comportement ;
- l’hygiène bucco-dentaire ;
- le bien-être psycho-social du patient ;
- l’état de la peau ;
- les capacités physiques ;
- le recours à des services professionnels (aide à domicile, aide-ménagère, etc.) ;
- la continence ;
- la prise de médicaments.
Cette évaluation complète permet de repérer les zones de vigilances. Ces dernières seront compilées dans un tableau et déclencheront la mise en place d’un plan d’intervention qui permettra la prescription d’aide à domicile ou de soins, mais aussi d’évaluer la progression de l’état du patient.
Les communautés senioriales : l’exemple de Sun City
Si quelques Américains restent adeptes du maintien à domicile, la grande majorité des seniors sont enthousiastes à l’idée de passer leur retraite dans l’une des 2 000 communautés sénioriales.
La plus célèbre est celle de Sun City. Inaugurée en 1960, elle n’est accessible qu’à partir de 55 ans et accueil aujourd’hui plus de 40 000 résidents. Sorte de mini-ville pour senior, centrée sur le loisir, son fonctionnement est basé sur le volontariat et l’implication des résidents au sein de leur communauté. Les résidents volontaires s’occupent ainsi de la gestion, mais aussi de l’entretien de la ville et de l’ensemble des associations. À l’exception des parcs de loisirs; les établissements de soins, les boutiques et la majorité des infrastructures sont gérés par des sociétés privées.
Ces communautés présentent plusieurs avantages. Outre l’accès rapide à une grande quantité de loisirs et d’activités, les impôts y sont 30 % moins chers que dans les autres villes américaines (principalement en raison de l’absence d’école) et l’environnement est entièrement sécurisé. La grande proximité des maisons permet de renforcer ce sentiment de sécurité et de rompre l’isolement des résidents. Seule ombre au tableau, les proches ne peuvent pas librement leur rendre visite, la présence des moins de 55 ans étant limitée à 90 jours par an afin de préserver la tranquillité de la communauté.
Pour s’y installer il faudra tout de même débourser entre 45 000 € et 300 000 € rien que pour l’acquisition de la maison, autour de 3 000 € pour les frais d’entretien et entre 200 € et 500 € de cotisation annuelle afin de profiter des structures de loisirs. Ces coûts limitent forcément l’accès de ces communautés à une certaine catégorie de retraités. Les pauvres n’ont d’autres choix que d’opter pour le maintien à domicile ou l’entrée en EHPAD. Ces derniers rencontrent, par ailleurs, les mêmes difficultés qu’en France (frais d’hébergement élevés, manque de personnel, etc.).
SPB Family s’emploie dès aujourd’hui à vous aider à anticiper le risque de dépendance et vous propose Family Autonomie. Cette garantie vous accompagne avant la perte d’autonomie, soulage vos proches lors de sa survenance et vous verse une rente à vie ou un capital afin de vous aider à faire face.