L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a récemment publié une étude sur l’évolution de la population française. Plusieurs chiffres sont présentés notamment en ce qui concerne le nombre de personnes âgées en perte d’autonomie.
La dépendance, un risque bien réel !
Dans sa nouvelle étude, l’INSEE nous indique que, d’ici 2050, la France (hors Mayotte) comptera 4 millions de seniors en perte d’autonomie. 16,4 % d’entre eux seront âgés de 60 ans et plus, dont 4,3% touchés par une perte d’autonomie sévère.
D’après les chercheurs, cette évolution sera marquée par deux phases spécifiques :
- une phase de ralentissement de 2015 à 2027.
La part des seniors en perte d’autonomie passera de 15,3 % à 14,8 % sur la période grâce à l’entrée des baby-boomers dans l’âge senior. Ces derniers ont longuement bénéficié des améliorations médicales et sont donc en bonne santé.
- une phase d’augmentation de 2027 à 2050.
L’arrivée des baby-boomers dans le grand âge devrait signer une augmentation jusqu’à 16,4% des seniors en perte d’autonomie en 2050.
L’État face à la perte d’autonomie
Actuellement, 57 % des aidants accompagnent une personne âgée en situation de dépendance. Pour la majorité, elles souhaitent rester le plus longtemps possible chez elles (67 % des personnes aidées vivent à leur domicile, 80 % souhaitent y rester).
Pour notre gouvernement, le maintien à domicile des seniors est une solution avantageuse à la fois pour nos aînés et leurs proches. C’est pourquoi, l’État propose différentes actions afin d’améliorer les conditions globales de la prise en charge à domicile, notamment dans le projet de loi dépendance en cours de préparation.
Parmi ces propositions nous pouvons retrouver :
- l’inclusion de la couverture de la dépendance liée à l’âge avancé au sein de la solidarité nationale, sans pour autant exclure du système l’implication de l’assurance privée complémentaire,
- l’encouragement du maintien à domicile et l’amélioration des services d’aide à domicile,
- l’information sur les bons réflexes à avoir afin de prévenir la perte d’autonomie,
- le renforcement des prestations de soutien aux familles des personnes dépendantes prises en charge dans les EHPAD,
- la réduction du reste à charge des plus démunis face aux dépenses qu’engendre la dépendance.
L’État envisage par ailleurs de mettre en place un programme d’adaptation des logements aux personnes âgées.
La prévoyance, la meilleure des protections
Les dépenses liées à une situation de perte d’autonomie sont en moyenne de 1 800 € par mois pour un maintien à domicile et de 2 300 € par mois pour une prise en charge en établissement (EHPAD).
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