Une tribune de Jean-Marie GUIAN, CEO du groupe SPB.
Dépendance, perte d’autonomie… Qu’allons-nous faire pour éviter le naufrage ?
Bien que le sujet soit une préoccupation forte des Français, la dépendance est étrangement absente de la campagne électorale. Et pourtant, ce phénomène démographique est majeur et inquiétant : le nombre de personnes dépendantes pourrait doubler à l’horizon 2030 et avoisiner les 2 millions en France. Sachant que chaque personne dépendante nécessite en moyenne l’aide de 4 personnes, ce seraient donc 10 million de nos compatriotes impactés par ce fléau !
Les moyens manquent cruellement pour faire face, notre système social peine déjà à maintenir ses promesses pour la santé, le chômage ou les retraites. Seul un système tenant compte de la charge que cela représente pour les proches permettra de répondre à ce défi de société.
La population française vieillit. En France, où la natalité reste correcte comparée à ses voisins européens, ce fait est dû principalement aux progrès de la médecine et de la qualité de vie. Les plus de 75 ans devraient ainsi représenter 12 à 15% de la population dans 25 ans. (Source : Le parisien).
C’est une bonne nouvelle pour l’homme, mais ce qui est inquiétant c’est qu’aujourd’hui, plus de 20% des plus de 75 ans sont en situation de dépendance ! On peut espérer qu’avec les progrès de la médecine et des modes de vie, cette proportion baissera, mais elle restera élevée. On peut même penser que les progrès continus de la médecine, portés par le transhumanisme, vont accroître encore l’espérance de vie, et paradoxalement aggraver le phénomène.
Or, que nous veulent les dépendants d’aujourd’hui ?
- Ils veulent rester chez eux. Cela suppose un équipement spécifique de plus en plus coûteux et sophistiqué.
- Ils préfèrent être aidés par un ou des proches, à condition qu’ils ne soient pas un fardeau pour eux.
- Ils veulent être aidés par la collectivité, qui n’en a aujourd’hui pas les moyens.
- Ils veulent un accès aux aides simplifié. Le système actuel est un dédale administratif, et n’est pas prêt pour relever le défi.
Il devient urgent que l’ensemble des acteurs, publics et privés, se relèvent les manches.
Au niveau de la société, la responsabilisation des familles doit rester au cœur du système. Souvent en Asie et en Afrique, j’ai été frappé par l’entraide profonde entre générations, à toutes les étapes de la vie. Un modèle dont nous pourrions nous inspirer mais qui reste difficile à atteindre sans aides adaptées.
L’équipement du domicile et le soutien financier et technique des aidants, familles et proches, qui peuvent entourer leur parent invalide sont des solutions répondant à cette problématique.
Du côté des pouvoirs publics, une simplification des démarches et une exonération fiscale sur les contrats d’assurance traitant de ce risque serait bienvenue…
Par le biais de notre filiale SPB Family, spécialiste de la dépendance et de la perte d’autonomie, nous allons accroître nos efforts et proposer des solutions simples et accessibles.