On estime aujourd’hui que 11 millions de personnes apportent leur aide à un proche. De quelques heures par semaine à une présence continue, ils assurent les rôles de chauffeur, agent administratif, infirmier, cuisinier, aide-ménagère, etc. Ce sont, la plupart du temps, des parents de la personne qu’ils assistent.
Ce sont les aidants familiaux. Vous en êtes peut-être un.
S’il n’est pas toujours évident d’être sur tous les fronts, votre engagement est total et il vous arrive parfois de ne plus penser à vous, quitte à être en situation de détresse.
Nous vous proposons aujourd’hui d’identifier vos besoins afin d’aller chercher l’aide nécessaire.
Faire appel à une aide extérieure
Entre vie personnelle, professionnelle et familiale, il ne vous est parfois pas permis d’assurer seul l’accompagnement de votre proche. Sachez que des professionnels existent pour vous seconder.
Des solutions pour soulager le quotidien
Lorsque le temps vous manque pour prendre en charge le ménage, le linge, la préparation des repas, etc., vous pouvez faire appel à des professionnels de l’aide à domicile. Vous pouvez les chercher directement, faire appel à des agences spécialisées ou des associations gestionnaires qui vous mettront en relation avec les aides à domiciles qualifiées.
De même, si vous avez besoin d’aide lors des soins à apporter à votre proche, des aides-soignants ou infirmiers peuvent se déplacer à domicile afin d’assurer les soins, la toilette et la prise de médicaments.
L’assistance de professionnels sur ce genre de tâches vous permettra de consacrer plus de temps à d’autres activités, que ce soit pour vous ou avec votre proche.
Ne plus se perdre dans l’administratif
Lorsque votre proche est éligible à certaines aides financière ou humaine, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver dans les formalités administratives. Entre la quantité de dossiers à traiter et ceux en attentes, les MDPH sont souvent contraintes de refuser rapidement toutes les demandes non conformes.
Afin de ne plus perdre de temps dans la constitution des dossiers, de ne plus douter de sa complétude et d’être sûr d’avoir les aides qui vous sont dus, n’hésitez pas à faire appel à une assistante sociale. Cette dernière pourra vous rencontrer pour évaluer votre situation, celle de votre proche et apporter son aide dans la constitution des demandes.
SPB Family a également développé une application mobile : L’Atelier des Aidants, qui vous propose un guide, pas à pas, des aides auxquelles vous pouvez prétendre. Entièrement gratuite, cette application est disponible sur les stores.
Résoudre les conflits et litiges
Si tout va bien la plupart du temps, il arrive malheureusement que des conflits familiaux, ou des litiges avec des professionnels, viennent ajouter une dimension judiciaire à votre quotidien. Remise en cause de vos décisions, accusations mensongères, commande incomplète, contrat frauduleux, certaines situations peuvent même venir remettre en question la légitimité de votre rôle d’aidant.
Afin de faire valoir vos droits et vous défendre en cas de litige, n’hésitez pas à faire appel à un juriste ou un avocat. Pour vous aider dans ces situations délicates, SPB Family a conçu une Protection Aidant, entièrement gratuite et sans engagement : Découvrez-la.
Prendre soin de soi
Lorsque l’on s’occupe d’une personne fragilisé, il n’est pas toujours évident d’admettre que l’on a soi-même besoin de soutien.
Parler, échanger et ne pas rester seul
S’occuper seul de son proche n’est pas tous les jours facile et peut-être vous sentez vous seul face à cette situation ? Parfois les amis ou la famille ne vous comprennent pas. N’hésitez pas à rencontrer d’autres aidants pour parler avec quelqu’un qui comprend et/ou qui vit la même chose que vous. Parfois, le simple fait de pourvoir partager son expérience ou échanger des astuces peut être suffisant pour aller mieux.
Parce qu’il est important de ne pas rester seul, n’hésitez pas à chercher des forums d’aidants familiaux, des groupes sur les réseaux sociaux, des associations d’aidants ou de soutien aux familles près de chez vous.
Se former pour apprendre les bons gestes
Parce que l’on ne naît pas aidant, il n’est pas évident d’avoir tout de suite les bons outils et les bonnes façons de faire. Peut-être avez-vous peur de faire mal à votre proche ou de vous faire mal dans les soins que vous lui apportez ? Rassurez-vous, il est normal de ne pas tout savoir.
Destinée à vous apprendre les bonnes pratiques, les gestes adaptés et les astuces utiles, des formations spécifiquement dédiées aux aidants existent. Gratuites ou payantes, elles sont animées par des professionnels qui sauront apporter leur expertise pour vous permettre de mieux accompagner votre proche, sans vous blesser, ni vous épuiser.
Se reposer et revenir en forme
Un investissement prolongé peut vous donner un sentiment d’épuisement. Peut-être avez-vous besoin de souffler un peu, de prendre du recul ? Sachez que des solutions de répit existent. Des structures spécialisées près de chez vous peuvent, par exemple, prendre en charge votre proche de manière temporaire.
Ces moments de répit sont l’occasion de vous détendre, de faire des activités qui vous tiennent à cœur ou de prendre du temps pour d’autres membres de votre famille. Il est important de se préserver pour continuer à apporter le meilleur accompagnement possible à votre proche.
Certains aidants peuvent ressentir de la culpabilité à l’idée de confier son proche, même temporairement, à des professionnels. Dans d’autres cas, c’est le proche qui peut se sentir abandonné ou mal aimé. Pourtant, prendre soin de vous est primordiale. Un aidant reposé est un aidant efficace.
Si vous pensez que votre proche pourrait vous le reprocher, prenez le temps de l’écouter et de lui expliquer vos besoins. En s’occupant au quotidien de quelqu’un d’autre, il est normal de prendre aussi du temps pour soi.
Se soigner et ne pas s’oublier
Bien souvent, préoccupé par la santé de votre proche, vous oubliez la vôtre. Vous aussi avez besoin besoin de soins ? L’accompagnement d’une personne malade, dépendante ou en situation de handicap peut parfois entraîner des douleurs physiques (dos, articulations, etc.) ou morales (dépression, épuisement, burn out). L’idéal est de pouvoir être attentif et prévenant face à ces douleurs. Mieux vaut ne pas les ignorer, car elles vous alertent sur une mauvaise position ou un risque de blessure qui pourrait vous mener à l’accident et à l’immobilisation forcée.
Aidants, n’oubliez pas que l’une des conditions essentielles pour continuer à s’occuper de son proche est d’être en capacité, physique et mentale de le faire. Pour cela, n’hésitez pas à être à l’écoute de vos propres besoins, de vos doutes et de vos envies.