Né au Canada sous le nom de baluchonnage, le relayage offre aux aidants une solution de répit. Actuellement en test pour 3 ans en France, il consiste à se faire remplacer par un professionnel 24h/24.
Le concept
Si un aidant a besoin de s’absenter ou tout simplement de prendre des vacances, il peut demander l’aide d’un professionnel. Ce dernier sera présent jour et nuit au domicile de l’aidé pour assurer sa sécurité et réaliser toutes les tâches nécessaires. La durée d’intervention peut varier de 24h à plusieurs jours.
Une première visite est faite par le professionnel pour discuter avec le couple aidant-aidé et comprendre les besoins, les particularités du handicap ou de la maladie, découvrir l’environnement et connaitre les habitudes. Ensuite, une demi-journée est organisée en présence de l’aidé, de l’aidant et de l’intervenant.
Le plus souvent, l’intervenant tient un journal d’accompagnement pour rassurer et informer l’aidant du déroulement de la prestation.
Un lancement compliqué
Cette solution existe au Canada depuis 1999 et sa réussite fut immédiate. En 2008, un député français s’y intéresse et propose de l’importer en France. Hélas, la législation du droit du travail ne permet pas de travailler plus de 12 heures consécutives.
Il faudra attendre 2018 pour voir un projet, adopté par l’Assemblée nationale, qui ouvre la possibilité au baluchonnage d’exister en France. Sous le nom de « relayage », il permettra à un intervenant d’être présent 6 jours maximum d’affilés avec un maximum de 94 jours sur l’année. Cette nouvelle solution est en phase d’expérience pour 3 ans depuis septembre 2018.
De vrais bénéfices
Ce dispositif est intéressant autant pour l’aidé que pour l’aidant. Ce dernier peut prendre des vacances sereinement sans avoir le sentiment d’abandonner son proche. Il préserve ainsi sa santé physique et psychologique et évite le burn-out. Pour l’aidé, Cela lui permet de ne pas changer ses habitudes et de rester chez lui.
Des bénéfices ont aussi été observés sur la qualité de la relation aidant-aidé. Tout d’abord, la séparation temporaire permet de prendre du recul. Ensuite, l’intervenant, par son point de vue extérieur, peut proposer de nouvelles solutions pour chaque problématique, donner des clés de communication ou apporter son expertise sur des sujets précis.