11 millions de personnes aident un proche âgé dépendant, un enfant ou un adulte porteur de handicap en France. Cette population est en manque d’accompagnement, de soutien et de reconnaissance.
Afin de remédier à cette situation, le Premier ministre Édouard Philippe accompagné de la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, ainsi que de Sophie Cluzel secrétaire d’État chargée des personnes handicapées ont communiqué mercredi 23 octobre 2019 sur la mise en place d’une stratégie de mobilisation et de soutien en faveur des aidants familiaux.
Un plan d’action divisé en 6 points prioritaires
1. Soutenir les proches aidants quotidiennement et rompre leur isolement
Subvenir aux besoins d’un proche malade ou handicapé est une mission qui demande certaines compétences, particulièrement quand il est question de soins médicaux, de gestes de soutien et d’accompagnement moral.
Livrés à eux-mêmes, les aidants familiaux s’épuisent physiquement et psychologiquement. Pour mieux les soutenir dans la réalisation de leurs tâches, le gouvernement leur propose :
- la mise en place d’un numéro de téléphone national de soutien,
- la création de plusieurs lieux d’accueil labellisés et d’une plate-forme numérique « Je réponds aux aidants »,
- la diversification des services d’accompagnement et leur déploiement sur tout le territoire.
2. Simplifier les démarches administratives et donner aux proches aidants plus de droits sociaux
Être aidant demande de l’investissement personnel et surtout financier. Pour être présent auprès de leur aidé, les aidants familiaux sont souvent contraints de réduire leurs heures de travail et dans certains cas ils sont forcés d’arrêter leur activité. Cette situation impacte directement leurs ressources, leurs droits sociaux et leurs retraites.
L’État veut donner aux aidants des solutions concrètes afin de pouvoir prendre soin de leurs proches sans être obligés de s’endetter et de voir leurs allocations s’amoindrir. Pour cela le gouvernement prévoit :
- le droit à un congé indemnisé, accessible dès la signature du contrat de travail aux aidants salariés, aux travailleurs indépendants, aux fonctionnaires et aux chômeurs indemnisés,
- la suppression des périodes de congé des aidants dans le calcul de leurs droits au chômage pour éviter la baisse de leurs allocations,
- la prise en compte du congé « aidant » au titre des droits à la retraite.
3. Aider les aidants à concilier leur vie personnelle avec leur vie professionnelle
44 % des aidants salariés ont déclaré avoir de sérieuses difficultés à concilier leur rôle avec leur vie professionnelle. Le gouvernement entend bien changer les choses en accordant aux aidants familiaux :
- un assouplissement du congé de présence parentale et de l’allocation journalière de présence parentale,
- un retour à l’emploi plus facile aux aidants salariés qui ont dû faire une pause dans leur parcours professionnel,
- l’inscription du soutien des aidants familiaux dans les thématiques de la négociation obligatoires au sein des entreprises et son inclusion comme l’un des critères de la responsabilité sociale et environnementale.
4. Étoffer les solutions de répit
Être aidant est source d’épuisement physique, de stress et de fatigue psychologique. Les aidants familiaux n’ont pas, ou peu, de temps pour s’occuper d’eux-mêmes, de prendre un instant pour voir des amis, de se reposer ou de profiter simplement d’une activité (sport, loisir, sortie…).
La stratégie de mobilisation et de soutien en faveur des aidants familiaux compte offrir aux proches aidants plus de solutions de répit. En effet, le programme inclut le déploiement d’un plan national de 105 millions d’euros pour renforcer et diversifier les aides au répit.
5. Prise en charge de la santé des aidants familiaux
La pluralité des tâches accomplies par les aidants impacte leur santé. 38 % d’entre eux souffrent de stress, 32 % ont un sommeil perturbé et 30 % ressentent des douleurs physiques. Afin de se rendre disponible pour leurs proches malades 31 % des aidants ont tendance à délaisser leur propre santé.
La politique de soutien aux aidants comporte plusieurs actions en lien avec leur état de santé.
- le lancement d’une enquête de santé publique pour mieux comprendre les véritables risques liés au rôle des aidants et son impact sur leur santé,
- la sensibilisation des professionnels de santé ou d’accompagnement à la situation des aidants et l’instauration du « réflexe proches aidants »,
- inclusion du statut « aidant » dans le dossier médical partagé (DMP).
6. Être présent pour les jeunes aidants
Venir en aide à un proche fragilisé n’est pas une mission réservée uniquement aux adultes. En France, ils sont 500 000 jeunes à endosser le rôle d’aidant familial et à apporter leur soutien à un parent, à un frère, à une sœur ou à un grand-parent. Cette situation impacte négativement leur état de santé (physique et morale), leur parcours scolaire et leur vie personnelle.
Afin d’épauler les jeunes aidants, le gouvernement envisage plusieurs actions :
- informer et sensibiliser tous les professionnels de l’ Éducation nationale de la présence des jeunes aidants au sein de leurs établissements,
- prendre en compte l’engagement personnel de ces jeunes aidants et aménager des rythmes d’études adaptés à leurs conditions de vie.
La mise en place du programme
Afin de mener à bien ce projet, le gouvernement prévoit un budget de 400 millions euros, dont 105 millions seront dédiés aux solutions de répit. L’État souhaite déployer la totalité des mesures dès 2020 avec la mise en place d’un comité de suivi présidé par la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn et Sophie Cluzel secrétaire d’État chargée des personnes handicapées.
SPB Family s’engage auprès des aidants familiaux avec la garantie Family Aidant
Family Aidant est une garantie qui s’adresse à tous les aidants, qu’ils accompagnent un enfant, un adulte ou un senior dépendant ou porteur de handicap.
Notre assurance leur offre un accompagnement adapté à leurs besoins avec des solutions de prise en charge du proche aidé en cas d’hospitalisation ou d’immobilisation et pour la première fois, une semaine de répit par an.